dimanche 31 juillet 2011

orage désespérant

...
Nous dégustions un délicieux couscous préparé avec amour par mon amour de mari .
Pour l’occasion Chéri avait invité mon frangin, avec qui il est copain comme cochon ,
ma belle-soeur et mon neveu, parce que ça se fait d’inviter la femme et l’enfant de son beauf ,
et sa fifille à lui , la celle qu’est pas t’à moi ; la belle Emilie jolie .
Ouais ça fait répétition mais elle le vaut bien .
Ainsi donc pendant que nous nous baffrions une fois z’encore ,
éclairs et grondements me firent jaillir de ma chaise
( mon dos à la pêche en ce moment )
et grimper 4à4 mes escaliers …
hum ,
oui ,
bon ,
une à une mes marches ,
mais en courant
juré craché , j’vous jure que c’est vrai !
tout comme il est vrai qu’il m’a fallu environ 15 minutes ensuite pour reprendre un rythme respiratoire normal .

.. et j’ai débranché l’ordi .

Toutes les prises une par une ; la tour , l’écran , l’imprimante , et la livebox .
J’ai une prise multiple soit disant prévue anti foudre mais j’ai pô confiance .
Nos invités étant partis tard et l’orage trainant encore dans les parages ,
me suis pas risquée à rebrancher quoi que ce soit , ce soir là.
Samedi ,
je rebranche mes petites prises une après l’autre ,
forcément je n’ai pas 4 mains ,
et là
catastrophe ;
la livebox ne se rallume pas !

Pas de petit voyant , rien du tout

J’ai testé la prise sur une autre ..
bidouillé tout ce qui pouvait être bidouillable
et rien

ô rage ô désespoir orage désespérant

( c’est joli ça , non ?)

j’ai réessayé le dimanche voir si ce n’était qu’un caprice de samedi
mais ai dû me rendre à l’évidence ;
le courant ne passait plus entre internet et moi ,
nous étions en froid !

Lundi
je prenais ma p’tite boite sous le bras et allait d’un pas décidé à l’agence orange …
qui était fermée …
mais une employée se caillait les miches devant le grillage attendant
avec ou sans patience et franchement j’m'en tamponne ,
un serrurier .
La nana était sympa et avait dans son coeur la chaleur qui manquait dehors ,
et pourtant , on n’est pas au nord
mais qu’est-ce que ça pèle cet hiver !!!!!

Pouvait rien faire pour la deadbox * ,
fallait que je vois ça à Lorient ,
à Lorient ,à Lorient sur mon petit cheval blanc …

Mais avant de me déplacer ,
la vraiment très sympatique orange congelée mais pas givrée ,
m’a conseillé de téléphoner au 0900

Faisait soleil ,
la fille gentille m’avait remonté le moral ,

mouais paske Chicote en panne d’internet , c’est jamais glop ,

alors j’m'en retourne dans les 20° de mon logis
et j’appelle le 0990

hein ?

z’avez dit quoi ?

c’est pas l’bon numéro ?

ah , merde ;
c’est pour ça qu’on a eu un dialogue de sourde
avec la nana à fort accent étranger que j’ai eu au bout du fil .
M’bon , ça va , l’était aimable aussi …
même si elle m’a prise pour une demeurée , elle a eu la correction de ne pas me le dire .

z’êtes toujours là ?

z’avez pris des notes ?

ok

alors j’ai appelé le numéro qui a des couettes
( adéquat en latin , mais restons français )
et là je suis restée trente bonnes minutes
_ bonnes pour france télécom , mauvaises pour mon porte-monnaie_
avec un jeune homme , ou du moins un homme à voix jeune
qui m’a promis l’envoi d’un nouveau tranfo électrique pour ma sleeping box *

J’ai reçu l’engin ce midi et voilà : ça refonctionne !
et youpi !!!!
parce que putain de merde qu’est-ce que ça m’a manqué de ne pouvoir écrire mes conneries ici

samedi 23 juillet 2011

je causais ...

Comme beaucoup de ma génération, j'ai grandement apprécié la plupart des films avec Annie Girardot.
Même les navets !
Je me souviens d'un titre " Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais elle cause!"
C'était tout moi, ça .
Je n'ai plus grand monde avec qui causer ...Retraitée avant d'avoir eu le temps de dire ouf, je n'ai gardé aucun contact avec mes anciennes collègues. Il m'arrive d'en croiser une sur le marché ou au supermarché .. et là, la pauvre doit savoir esquiver sinon je lui tiens la grappe pendant des heures ... mais à part ces rencontres fortuites , j'cause plus qu'au chien, à mon homme ou à ma fille .
C'est déjà bien, me direz-vous, tout le monde n'a pas cette chance .
Je le concède, mais il n'empêche que pouvoir converser avec une personne extérieure à mon cercle très privé me manque, me manque follement, éperdument , douloureusement comme aurait dit Annie !

mardi 19 juillet 2011

l'âme est là

là ... mais las .
Son sourire quand j'arrive à passer la barrière qui le sépare de notre monde, quand il me reconnait et qu'il est heureux de me voir.
Mon sourire quand mon nom franchi ses lèvres.
Je sais qu'il sait QUI je suis , mais quand son cerveau n'arrive plus à trouver le nom de ses propres enfants ... "ça fait de la peine" , m'a-t-il dit un jour .
J'espace mes visites , j'essaie de me relever de cette terrible descente dans son néant. Mon docteur me dit que c'est bien pour moi de ne plus aller le voir tous les jours, que de toutes façons, il n'a plus la notion du temps ...
Mais il me manque tellement, et j'ai si peur qu'il ne parte pour de bon, je veux l'embrasser et le câliner tant que je peux encore tenir son corps chaud contre moi .
Je sais bien que le docteur a raison, que je m'use la santé à le porter à bout de bras, qu'il faut que j'apprenne à faire confiance au personnel de l'établissement où on a dû le placer.
Mais il y a là des gens qui ne sont pas passionnés par leur métier, d'autres qui sont épuisés, et ce manque constant de personnel qui fait que même celles qui voudraient faire bien n'en ont pas les moyens, pas le temps.
Et quand il est assez conscient pour réaliser dans quel état il se trouve, cela le rend tellement triste.
Cela me rend tellement triste de le voir triste.
Il a retrouvé un peu d'appétit et mange relativement bien si quelqu'un l'aide à trouver le chemin entre sa cuiller et sa bouche. Malgré ce retour de nutrition, il continue à perdre du poids et cela me fait terriblement peur.
En quelques mois il est devenu un petit vieillard très fatigué alors qu'il y a si peu nous allions encore nager ou faire de longues marches tous les deux.
Il peine à trouver ses mots, s'agace quand on ne le comprend pas et abandonne de plus en plus vite ses efforts pour trouver un mot plus simple.
J'aime son -" c'est ça!" victorieux quand j'arrive à lui proposer le mot sur lequel il bute.
Des petits bonheurs de quelques secondes ... quelques minutes... que j'emmagasine pour quand il ne sera plus là .
Savoir qu'il est sur la pente descendante et vouloir malgré tout le pousser vers le haut ..
"fait tout seul Papa ", croire en lui pour qu'il y croit un peu lui-même .
Je ne veux pas baisser les bras et tant pis si je m'épuise , comment pourrais-je être sereine et le regarder se noyer sans lui tendre au moins une perche où s'accrocher ?
Je suis là, Papa, je suis là ...